En fin d’année 2021, nous avons eu l’occasion d’aller visiter deux fermes de paysans céréaliers, tous les deux producteurs associés à la Carline. La ferme Bouteille à Luzeran de Thibault et la ferme du Bez à Saint-Roman chez Jean-Marie.

Nous avons d’abord été accueilli par Thibaud qui nous a montré les différents lieux de transformation des céréales en huile (colza et tournesol), en farine (seigle, petit épeautre, maïs, pois chiche…), en pâtes et en moutarde. Ils sont deux, Cécile et Thibaud, au sein du GAEC depuis 2016 maintenant. Ils fournissent une quinzaine d’autres épiceries et envoient même leur moutarde à Paris grâce à la péniche qui remonte le Rhône de la Méditerranée à la capitale. Aujourd’hui ils travaillent environ 30 ha de champs et apprécient autant l’un que l’autre d’être dans les champs, au tracteur, à la transformation et au bureau. Et d’où nous vient le nom de la ferme ? Bien sûr, vous vous doutez qu’on a posé la question, notre curiosité était trop grande ! Et bien, elle doit son nom au hameau habité par les deux associés avant de venir s’installer à Luzeran.

Thibaud a partagé avec nous son quotidien. Nous avons eu la chance de voir leur talents de bricoleurs débrouillards que sont les associés et la technique et le savoir-faire qu’ils tentent sans cesse de faire évoluer pour améliorer leurs produits, leur travail, leur confort.

Suite à ça, nous sommes allés voir la ferme de Jean-Marie Verdet à Saint-Roman. Nous avons principalement parlé de la production de céréales et de leur transformation en farine. Puisque le côté verger c’est maintenant Toinon qui en a la gestion. Il ne prend plus de décision mais ne s’empêche pas de donner un coup de main, un conseil. Jean-Marie aura quand même passé 30 ans de sa vie à s’occuper de pommiers en agriculture biologique. Aujourd’hui, il se concentre donc sur la farine de blé, et il est vrai que lorsqu’il nous a parlé de son moulin, des étoiles sont apparues au coin de ses yeux et le sourire ne l’a pas lâché d’une joue. Il nous  a donc présenter son moulin, qui n’est pas du tout le même que celui de Thibaud et Cécile de la ferme Bouteille. Nous sommes ensuite allés voir sa plateforme de compostage que les deux futurs maraîchers de Chamarges, et nous autres voulaient voir. Là aussi Jean-Marie semble être un grand passionné.

Chaque producteur a pu visiter la ferme de son voisin et c’est une petite victoire, car la Carline souhaite aussi favoriser les relations entre les producteurs. En effet sortir de son quotidien n’est pas chose évidente, et aller échanger des idées avec son voisin n’est pas si fréquent. Le temps passe, les jours défilent et on est content de rassembler des producteurs, des consommateurs et des épiciers dans une ferme du Diois.