La Ferme maraîchère de Chamarges : comment La Carline soutient le développement d’une nouvelle agriculture biologique

La Foire Aux Questions du projet

La projet en photos !

(photos : Françoise & Jean-Lionel PERROT / Olivier LEBOURGEOIS / Florent DUNOYER)

Chamarges avant…

Un peu d’histoire sur Chamarges…

– 1943 : Présentation de Chamarges, haut-lieu de formation… et de rencontres

« Chamarges a été, pendant la guerre, un « haut-lieu » de la formation pour les Mouvements de jeunesse, relayant Cappy situé en zone occupée. » Lisez un témoignage sur le site Histoire du scoutisme laïque

– 1944 : le château de Chamarges est incendié par les allemands

« Le 21 juillet, vers 8 h 25, le passage d’avions allemands qui se dirigent vers le Vercors remorquant chacun un planeur crée un court instant d’illusion chez tous ceux qui les voient passer au-dessus de Die. » Un article à lire sur le musée de la résistance en ligne

Le chantier

Les parcelles en culture !

Le montage des serres

Les serres sont un outil indispensable pour une activité de maraîchage. Elles permettent d’étendre les saisons des légumes et d’en produire certains qui seraient compliqués voire impossible à faire sous notre climat. Les serres protègent les cultures des intempéries (froid, vent, pluie, neige, grêle). A la ferme maraîchère de Chamarges, elles se présentent sous forme de serres multi-chapelles avec une surface de 2300 m² de culture : légumes primeurs, légumes feuilles en hiver, légumes ratatouille en été.

Plantation de haies étagées

Les 2 et 3 décembre 2023, un chantier collectif a réuni une fine équipe de salariés et sociétaires de La Carline qui se sont joints à Olivier et Louisa pour mener à bien la plantation de 800 arbres et arbustes qui composeront des haies étagées multi-espèces de 800 mètres linéaires.

Les haies jouent de nombreuses fonctions et sont un atout précieux pour une activité agricole : elles protègent les cultures en servant de brise-vent et des contaminations éventuelles des cultures voisines (pesticides) ; elles limitent l’érosion des sols et favorisent l’infiltration des eaux ; elles servent de réservoir de biodiversité en accueillant ravageurs et auxiliaires et en servant de corridors écologiques qui favorisent les passages des animaux et insectes. Historiquement dans les régions bocagères, elles servaient également au ramassage de petit bois de chauffage et d’enclos pour l’élevage.

Mise en place de la bâche dans la retenue d’eau

C’est une nouvelle fois la fine équipe qui se retrouve pour un chantier Chamarges ! Cette fois, c’est pour installer une bâche dans le fond de la retenue d’eau pluviale. Une bâche de 1 tonne pour un volume d’eau disponible de 1400 m3 (=1400 cuves de 1mx1mx1m). Il nous a bien fallu 20 paires de bras costauds et 2 pelleteuses pour installer cette affaire !

Interview avec Olivier pour comprendre la nécessité de cette retenue d’eau et sa mise en place :
Comment elle se remplit ?
« Par les eaux pluviales collectées sur les serres et sur les différentes toitures de l’ensemble des bâtiments du corps de ferme.
On considère la pluviométrie entre octobre et mai soit 600mm de pluie. Concernant l’eau collectée entre mai et octobre, elle sera directement utilisée pour irriguer, c’est donc un flux plus qu’un stock.
On récupérera aussi les eaux de lavages des légumes, ce qui permet de donner un second usage à cette eau, qui est à la base de l’eau potable, même si le volume est bien moindre que celui des eaux pluviales. »
Quelle est la taille de la surface de récupération d’eau de pluie ?
« 1900m2 de toiture des serres + 300m2 des toitures de bâtiment soit 2200m2 au total. Un calcul simple nous donne la quantité d’eau récoltée : 2200m2 * 600mm = 1320m3. Ce qui fait donc 1 320 000 litres d’eau retenus. »
Comment s’est passé la mise en place de cette retenue ?
« Un permis d’aménagement a été demandé et accordé par les autorités compétentes. Comme l’emplacement du bassin se trouve dans une zone de présomption de prescription archéologique, l’Inrap a mené une fouille préventive en novembre 2023, qui n’a débouché sur aucune découverte ! Le début du terrassement a eu lieu à l’automne 2024, la pose de la bâche début avril 2025, et il reste encore à finaliser le raccordement aux serres « 
Est-ce que l’eau de la retenue est votre seule ressource pour irriguer ?
« Nous avons une autorisation de prélèvement pour un volume donné pour pomper l’eau dans la nappe d’accompagnement de la Comane. La retenue vient donc en complément et permet d’irriguer avec un débit plus fort que le débit que nous avons avec l’eau de la nappe.
En considérant un été chaud, on calcule un besoin en eau d’irrigation de 80m3/jour pour une surface cultivée de 1,7ha. La retenue nous permettrai de tenir seulement 2 semaines.
En maraîchage, sur sol argilo limoneux, on prend comme ordre de grandeurs des besoins de 3000m3/ha par an pour le plein champs, et de 1300m3 pour 1000m² sous abris. Il est clair que les 1400 m3 de stockage ne suffisent pas même si l’eau circule.
Cette retenue vient aussi répondre à l’enjeu de gérer les eaux de pluie qui tombent sur les serres et les toitures. »
En complément, voici 2 liens qui expliquent les usages et besoins en eau publié par la FNAB :

Cette opération est cofinancée par l’Union Européenne dans le cadre du Fond Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) :
L’Europe investit dans les zones rurales. Cette opération est cofinancée par la Région Rhône Alpes et le Département de la Drôme.

Ce projet a été financé dans sa phase d’émergence pour les programmes LEADER, Territoire d’Innovation et France Relance.