C’est le grand retour des œufs drômois. Depuis l’arrêt de Frédérique Gontard à l’automne 2018, nous n’avions pas réussi (malgré nos nombreux efforts) à trouver de nouveau fournisseur local qui 1) travaille avec des poulaillers à taille humaine, 2) soit habilité à commercialiser dans les magasins, 3) puisse nous fournir une grande partie des volumes consommés à La Carline (explication ici).

Lilian et Sandra Vadon, qui commercialisent des volailles de chair à La Carline depuis 2 ans, ont passé le cap et ont décidé de se diversifier dans les poules pondeuses. Depuis lundi 16 novembre, ils nous fournissent une grande partie des 1800 œufs vendus en moyenne chaque semaine à La Carline. Petit zoom sur cette exploitation familiale atypique qui a allié passion pour le bois et bien-être animal (« poulailler en auto-construction bois ») pour nous proposer des produits d’une grande qualité !


Lilian et Sandra s’étaient d’abord investit dans l’élevage d’escargots en 2008. Difficile d’en vivre! En dehors des fêtes, c’était passer beaucoup d’énergie à les commercialiser pour se payer peu en retour. Au déârt d’un éleveur de volailles voisin, ils se sont lancé dans une nouvelle aventure et ont développé des poulaillers pour accueillir des poules de chair.


Une volonté à la base de leur engagement : prouver que le soin apporté aux animaux se répercute en bout de chaîne à travers la qualité gustative des produits. Bref, retrouver la vraie saveur du « poulet », ceux que les grands-parents qui possédaient des fermes nous servaient à table !

Lilian s’est d’abord attelé aux bâtiments et loin des standards « kit agricole tout en main », il a pris le temps de donner forme à 6 poulaillers semi auto-construits avec deux particularités :
* Ossature bois : Lilian fût bûcheron pendant 6 ans, son amour du bois l’a poursuivi dans l’agriculture
* Mur en couverture inox : un excellent allier pur faciliter le lavage des murs et la lutte contre la salmonellose, ennemi sanitaire N°1 dans les élevages de poules.

Charpente bois et recouvrement des murs en inox pour lutter plus facilement contre la salmonellose, ennemi N°1 des éleveurs de volailles.

Côté élevage : ils possèdent 4 poulaillers de poulets et pintades et deux poulaillers de poules pondeuses. Ils font attention à la densité et limitent l’occupation des poulaillers entre 200 et 500 poules. Après avoir fini les bâtiment en ossature bois, la prochaine étape sera de végétaliser les parcours des gallinacées et des palmipèdes. Car les deux vivent dans des espaces bien séparés. Chaque année, ils élèvent une centaine de volailles de Noël, entre dindes et oies.

Ils ont fait le choix de bannir la cruauté de l’exploitation : pas d’élevage de chapons (poulet castré élevé dans une cage sans lumière pour développer une chair plus tendre), ni autre facilité d’élevage qui dégraderait le cadre de vie des gallinacés et des anatidés.

Côté transformation : Sandra et Lilian s’occupent de l’abattoir à la ferme, du plumage et de la préparation des commandes. Toujours à la recherche d’améliorations, ils ont mis en place un système de plumage à froid pour conserver plus longtemps les volailles. Ils y passent du temps et doivent faire parfois appel à des entreprises extérieures pour les aider, notamment dans le cas des oies qui se révèlent particulièrement techniques à préparer.

Si vous chercher un repas traditionnel pour vos fin de fêtes, vous pouvez opter pour les volailles de Lilian et Sandra, vous ne serez pas déçus! Pas d’oie cette année, mais des gros poulet (2 à 3 kilos), des pintades (2kg-2kg5) et des dindes (entre 2kg5 et 6kg). N’oubliez pas de réserver dès à présent et de nous indiquez le poids désiré en fonction du nombre de convives (comptez un maximum de 300 gr de viande par personne).