Je ne suis pas bien âgée et je me souviens qu’à l’époque où j’allais à la petite école (il y a 15 ans) on nous apprenait les saisons. On nous parlait de quatre saisons, que l’on connait tous très bien, soit, l’été, l’automne, l’hiver et le printemps. On nous les définissait plus ou moins de cette façon : en été il fait chaud et sec, en automne il pleut, il vente, c’est humide, en hiver il neige, les températures baissent et la vie se met au repos, et au printemps les températures remontent progressivement, tout fleurit, la vie se réveille et reprend son cours. Voilà, c’est globalement ce dont je me souviens de mes années passées devant ce grand tableau noir.
Et puis j’ai continué l’école et sur les bancs de la fac on nous a parlé du réchauffement climatique ou devrais-je dire plutôt changement climatique. On nous a dit que les saisons ne seraient plus aussi distinctes les unes des autres et que des évènements climatiques extrêmes seraient de plus en plus fréquents…
Cette année, il est vrai que la météo a été quelque peu perturbée et nous l’avons vu très clairement ici, à La carline à travers les producteurs locaux qui nous fournissent en fruits et légumes.
En effet, le coup de gel qui a suivi les chaleurs en ce début de printemps a complètement refroidi les bourgeons qui se préparaient à fleurir. Pas de quartier, beaucoup d’entre eux y sont passés… Dans la suite logique, cela explique qu’il n’y ait pas du tout de pêche ni de poire de chez Rémy à la Ferme des Volonteux à Beaumont-lès-Valence et pas de poire non plus chez Yann et Virginie de T’Air de Famille à Loriol sur Drôme.
Nous avons choisit d’en avoir quand même sur l’étalage au magasin, mais le prix, le goût, la quantité et la provenance ne sont bien sûr pas aussi satisfaisants que lorsque nous les avons de nos producteurs locaux…
MAIS, il y a un MAIS et un positif ! Nous avons quand même eu quelques produits en circuit court comme les fruits de la passion qui arrivent par Biosicula (ceux qui font aussi les oranges et citrons de Sicile).
Et puis, ça y est, nous arrivons dans LA période du pic de production de chez nous ! Nous avons les tomates, courgettes, concombres, aubergines, poivrons de Julien Blachon qui se trouve à Vercheny et les tomates, salades, pommes de terre primeurs, melons et pastèques (arrivage au mois d’août pour ces deux derniers) de la ferme des Volonteux. Et là, on est super content parce qu’ils nous livrent deux fois chacun par semaine, 2 belles palettes de leur production.
Bon, il y a un autre petit mais… La chaleur a quand même mis du temps a venir en ce début d’été. La pluie, la pluie et encore la pluie. Pas de soleil, pas de chaleur = pas de sucre dans la chair des melons et pastèques par exemple… Donc les premiers vont être légers mais par la suite, avec les chaleurs qu’il fait maintenant, ils seront bien chargés en sucre et donc, excellents, parce que dans les fruits, on a le droit d’aimer le sucre !
Avec ce début de saison un peu dur, le moral fût dans les sur-chaussettes (et oui avec ce froid, on en mettait deux paires…). Comme l’été arrive enfin et qu’il est chaud, il n’est pas trop tard pour soutenir les maraîchers en pensant à eux (mais ça ils ne pourront pas vraiment le savoir) et surtout en goûtant et appréciant leur travail. Et hop un melon, un !