QUELLE CARLINE À L’HORIZON 2025 ?

Entre 2015 et 2020, La Carline a avancé sur trois axes :

Inventer « l’épicerie bio de demain » : Sélectionner des produits bio locaux, en direct, en vrac et éthiques. Créer du lien entre nos consommateurs, consommatrices et nos producteurs, productrices. Rester en centre-ville pour renforcer le commerce de proximité.
Tisser du lien avec des acteurs et actrices qui nous ressemblent : Créer davantage de circuits courts. Coopérer avec d’autres structures de l’Économie Sociale et Solidaire.
Grandir plutôt que grossir : Développer des compétences pour favoriser l’émergence de nouvelles initiatives dans l’alimentation bio et locale.

Quels sont les prochains horizons de La Carline ? Poursuivre ces objectifs et répondre aux défis de cette nouvelle décennie. Car en trente ans, le contexte de la bio a bien changé.
En 2020, tous les commerces alimentaires possèdent leur rayon bio. Mais quelle « bio » ? La bio que nous défendons dépasse le simple cahier des charges. Elle intègre les dimensions écologiques, sociales et économiques de la production à la distribution. Acheter un produit local dans un supermarché ou à La Carline n’a pas les mêmes répercussions pour l’économie locale ! Heureusement, cette bio-là franchit un cap. Les nouvelles installations agricoles favorisent la diffusion des produits bio paysans : vente directe, créations de marchés, systèmes de paniers, épicerie zéro déchet, magasin de producteurs, jardins partagés : une vraie effervescence des circuits courts !

La Carline souhaite continuer à dépasser sa fonction d’épicerie et poursuit son action autour de 4 questionnements :

 1. COMMENT LA CARLINE RENFORCE SES LIENS AVEC SES USAGERS, USAGÈRES ET SOCIÉTAIRES ?


Que de changements depuis 1989 ! L’investissement bénévole a changé d’endroit : l’équipe salariée gère le magasin, du temps est consacré à l’animation de la vie coopérative, les objectifs de La Carline se sont diversifiés. En bref, l’organisation entre dans sa trentaine !
Si son esprit reste le même, sa capacité à faire levier pour la bio qu’elle défend a grandi à la mesure de son activité. Aujourd’hui, La Carline doit imaginer de nouvelles solutions pour répondre aux enjeux contemporains des circuits courts. Cette coopérative s’est de tout temps construite grâce à l’investissement de ses membres. Le passage de la trentaine n’y fera pas exception !

« Tous bénévoles, tous responsables », c’est l’adage de Bernard Collignon, ancien président de La Carline qui résume toujours bien l’esprit de la coopérative.
Cette épicerie est une organisation du territoire (est-ce un Commun ?). Les manières de s’en saisir sont diverses et ont toutes leur importance, à commencer par l’information : lecture de « la Niouslettre » ou du Rapport d’Activité, participation aux ateliers, visites de fermes, cafés coopératifs ou Assemblée Générale, discussions avec les producteurs et productrices lors des dégustations, prises de parts sociales, candidature au CA…
Entretenir les anciens ponts et en créer de nouveaux… La Carline a besoin de vous pour pousser plus loin la coopération !
Mobilisez-vous !

 2. COMMENT LA CARLINE GRANDIT-ELLE ?


La Carline n’est plus seule sur le territoire. Faut-il en avoir peur ? Au contraire, c’est une étape encourageante pour la transition de l’agriculture et de l’alimentation du territoire ! Faut-il croître pour exister ? Pas nécessairement ! L’équilibre financier de La Carline n’est pas basé sur un prévisionnel de croissance. Sa gestion est
prudente et son résultat impartageable. Cela lui donne une assise financière qui lui permet de grandir sereinement pour répondre à une demande et de
partager son savoir-faire pour favoriser les initiatives indépendantes et en réseau. Autrement dit : soutenir les autres à créer leur activité dans l’alimentaire !
Le potentiel du développement de « la bio » et de l’Économie Sociale et Solidaire est encore très vaste pour le territoire.
Tout le monde peut être acteur de la transition écologique !

 3. COMMENT LA CARLINE ENCOURAGE LA PRODUCTION LOCALE ?


C’est un constat réalisé par la coopérative : pour encourager la production locale, il faut dépasser l’offre de débouchés et inventer de nouveaux outils. La Carline propose à ses fournisseurs locaux un service de facturation, des prêts de campagne, des livraisons vers d’autres épiceries, un accès à une salle de réunion. Ces services restent mal connus et sous-utilisés !
La Carline a décidé d’
orienter une partie de son résultat économique vers le soutien à la production. Comment ? En investissant dans du matériel de conservation et de transformation ? En mutualisant des formations et du conseil ? Ces possibilités sont à définir avec les publics concernés. Partagez vos idées avec nous !
La vague de départ à la retraite d’une génération d’agriculteurs et d’agricultrices peut devenir une opportunité majeure pour relocaliser la production de notre alimentation et limiter l’urbanisation des terres agricoles : rapprochons les champs de l’assiette et accompagnons la mutation des fermes vers les
circuits courts et l’ESS !
Toute la filière alimentaire doit participer à cette mutation. Ce n’est pas aux agriculteurs et aux agricultrices de porter seuls tous les risques : La Carline doit-elle prendre part à l’investissement matériel et humain ? Orienter l’épargne de ses client·e·s vers le financement de ces fermes. Son
rôle et ses moyens d’actions restent à affiner.
Accompagner ces fermes sur le territoire ramène aussi à la question des débouchés : comment faciliter leur commercialisation sans mettre en difficulté les autres producteurs et productrices du territoire ?
Autrement dit, comment supplanter la concurrence du marché en organisant la coopération en amont de la production. Ces questions sont à creuser collectivement ! Venez nourrir ce projet !

 4. COMMENT LA CARLINE FACILITE L’ACCÈS AU BIO SANS RÉDUIRE LES REVENUS DANS LES FERMES ET LES ÉPICERIES ?


L’accessibilité aux produits bio et locaux ne se résume pas aux « prix ». Ceux de la grande distribution sont indexés sur des produits issus de productions industrielles, de pratiques de dumping social et de politiques de bas salaires. Tirer vers le bas les prix des produits bio et paysans fragiliserait les fermes locales. La démocratisation de la bio doit donc se faire avec une juste rémunération du travail dans les fermes et la distribution. Il y a urgence à ce que les acteurs et actrices de la production, de la distribution et de la consommation s’attaquent ensemble à ce problème.
La Carline a exploré d’autres voies pour faciliter l’accès au bio et prendre sa part dans l’aide alimentaire : dons aux associations d’aide alimentaire et associations de soutien des migrant·e·s, création d’un produit solidaire dont les ventes sont reversées à une association locale (Marmelade d’Agrumes Solidaire). Il ne faut pas s’arrêter là et La Carline engage une partie de son résultat pour créer de nouveaux outils de solidarité alimentaire. D’autres sont à inventer ensemble.
À vos idées !

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